Voyage en Martinique sur la route du rhum

Bienvenue en Martinique !

Le voyageur curieux constatera vite que ce décor de carte postale est le reflet édulcoré d’une réalité complexe et passionnante. En effet, l’histoire souvent tragique de la Martinique – à l’instar de toute la région caraïbe – a donné naissance à une culture d’une grande richesse, issue de la synthèse d’éléments africains, amérindiens et européens.

La Martinique présente une physionomie et des paysages très contrastés, qui font une grande partie de son charme. Sur ses 350 km de côte se succèdent anses pittoresques, falaises escarpées, lagons turquoise, îlets et mangroves riches en faune et en flore. Dans l’intérieur des terres, campagnes bucoliques, plantations de canne à sucre et bananeraies cèdent la place à de spectaculaires reliefs volcaniques et à une forêt tropicale des plus exubérantes. Vous ferez escale dans d’anciennes habitations coloniales, de luxuriants jardins botaniques, des distilleries où le rhum est l’objet d’un véritable culte. Vous goûterez les secrets épicés de la cuisine créole. Et vous pourrez partager votre temps entre les sports nautiques, la plongée, la randonnée, le canyoning ou le pur et simple farniente sur la plage.

Voyage : à voir à faire

Les Incontournables la tournée des plages ou chacun trouvera son bonheur balnéaire le long des 350 km du littoral martiniquais. Sur la côte sous le Vent, baignée par la mer étale des Caraïbes ou sur celle au Vent, battue par les flots parfois rageurs de l’Atlantique. Ce camaïeu de bleus, variant de l’aigue-marine à l’indigo, descend rarement au-dessous de 25 °C… Quant au sable, il en existerait plus de 200 nuances, allant du blanc lumineux des plages coralliennes au noir ébène des plages volcaniques.

Cela peut vous intéresser :   4 étapes pour trouver votre parfait wedding planner à Paris

La route du rhum

Les distilleries appartiennent au patrimoine martiniquais, comme à l’âme de ce pays. On ne les visite pas comme des supermarchés du rhum, mais plutôt comme des cathédrales… Sur l’île, 7 sont encore fumantes (elles utilisent toujours leurs colonnes à distiller), 3 se contentent d’élever le rhum en fûts, tandis que d’autres ont été reconverties en sites touristiques. La Martinique ne compte plus qu’une seule usine sucrière, le Galion. La récolte de la canne s’étale en général de février à juin, meilleure période pour visiter les distilleries en activité. Les doyennes Saint-James, aujourd’hui dans le giron de Cointreau, est la plus ancienne distillerie de Martinique. Fondée à Saint-Pierre en 1765, elle s’est transportée à Sainte-Marie après l’éruption de la Pelée en 1902. Elle conserve dans sa cave des bouteilles millésimées 1885 (stockées à Amsterdam, elles ont échappé à la destruction). On y utilise encore l’alambic charentais, dit du père Labat. La distillerie Depaz, située au pied de la montagne Pelée, est elle la seule à s’être relevée des cendres de Saint-Pierre. Au cours d’une très belle visite, vous découvrirez une superbe collection d’anciens matériels en cuivre et en laiton et des machines à vapeur rassemblées dans un petit musée.
Les artisanales perdue dans une magnifique campagne entre Basse-Pointe et Macouba, la rhumerie J.M est la plus petite des distilleries en activité. Une part importante de sa production est longuement élevée en fût pour élaborer l’un des meilleurs vieux rhums de l’île. Pour ce qui est du blanc en revanche, la distillerie Neisson, installée au Carbet, n’a pas de rivale. L’habitation clément, un monument historique cette habitation, la seule de l’île entièrement ouverte au public, se révèle un passionnant témoignage du patrimoine industriel martiniquais. La plantation sucrière, adossée au morne Acajou, remonte au XVIIIe siècle, mais c’est Homère Clément – un médecin mulâtre, maire du François puis député de la Martinique –, qui la rachète en 1887 et en fait une distillerie de renom. Vous en visiterez les superbes machineries, où un centre d’interprétation du rhum a été aménagé (le rhum est désormais distillé par l’établissement Simon voisin), les chais, la maison de maître et son mobilier du plus pur style colonial, ou encore la case des Présidents, commémorant le sommet qui réunit George Bush et François Mitterrand le 14 mars 1991. Le site accueille aussi la Fondation Clément et un immense espace d’exposition dédié à l’art contemporain caribéen. Bernard Hayot, à la tête de cet empire, est en effet un grand mécène et le plus grand collectionneur de l’île. À la collection permanente, s’ajoutent des expositions temporaires dont les vernissages sont très courus. La visite de la plantation Trois-Rivières, dont le site de production a été aménagé en lieu de découverte pédagogique, se révèle passionnante, tout comme celle de La Mauny, à Rivière-Pilote, qui distille toujours ses rhums, ceux de Trois-Rivières et ceux de Duquesne. La Maison de la Canne, musée installé dans l’ancienne distillerie Vatable, est aussi une excellente introduction à l’art de produire le rhum.

Cela peut vous intéresser :   Quelques remarques sur votre passage aux douanes

Visiter : quand partir, climat

La période de l’année la plus agréable s’étale de la mi-décembre à la mi-avril. Vient ensuite la basse saison, intéressante au niveau des tarifs, mais la météo est moins agréable (temps plus lourd). Avec une température moyenne annuelle de 25°C, la Martinique offre tous les plaisirs des tropiques, malgré une humidité tempérée par le souffle des alizés. À la saison sèche (de décembre à avril-mai) les températures sont en moyenne de 23°C. À la saison chaude (de mai-juin à novembre), elle peuvent atteindre 27°C durant les mois les plus chauds que sont juillet et août. Capricieuses et irrégulières, les pluies sont aussi violentes que brusques. Quant aux cyclones, ils peuvent se montrer agressifs de juin à novembre.