Le risque manuel et mécanique et la compression du nerf cubital

Depuis l’ère de l’homo habilis, les outils datés de plus de deux millions d’années permettent de comprendre l’importance de l’évolution de l’homme grâce à l’usage qu’il fait de ses mains, de son cerveau. Métiers de mains, hommes de demain. Toujours est il qu’il est indispensable de prendre soins de ses mains afin de transmettre, partager son savoir faire.

Les métiers exposant d’avantage aux risques d’accidents manuels

La Sécurité sociale recense diverses activités permettant de prendre en charge un accident car il existe un risque certain de sinistralité plus important selon les métiers exercés. Que ce soit un accident survenu soudainement sur le lieu de travail ou bien à l’issue de longues années de pratique manuelle entraînant une usure prématurée des tendons et tissus. La totalité des risques possibles rencontrés dans les établissements industriels, commerciaux, administratifs, dans les infrastructures routières, portuaires ou dans les moyens de transport et les chantiers, est bien difficile à établir tant les situations sont diverses. Il existe tout de même divers risques classés selon leur nature mécanique physique chimique biologique radiologique.

Les accidents touchant les mains, les pieds et les yeux sont plus fréquents que graves, alors qu’au contraire les accidents touchant la tête et les « localisations multiples » sont plus graves que fréquents. En première ligne ce sont les mains qui sont touchées dans 25 % des cas d’accidents de travail avec un risque de compression du nerf cubital nécessitant des traitements adaptés. Le nerf cubital permet de faire valoir la sensibilité te la mobilité de la main dans sa globalité. Bien entendu, le secteur de la construction reste le plus accidentogène : c’est dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) qu’on constate le plus d’accidents graves et que les taux de fréquence et de gravité sont les plus élevés.

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Le récent reportage d’Elise Lucet, reporter journalistique, sur le travail de manutention au sein des établissements LIDL montre par exemple que les caissières faisant office de manutentionnaire pour charger les étals, sont usées prématurément et se trouvent invalides assez rapidement d’avoir à porter du poids régulièrement et solliciter mains et poignets. Pourtant, les traitements possibles d’un engourdissement des doigts dû à une compression du nerf cubital existent s’ils sont correctement pris en charge au plus tôt par un professionnel spécialiste de la main.

Les nouveaux métiers et leurs influences sur les mains et le nerf cubital

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représente un problème de santé majeur au travail , et les conséquences néfastes du stress au travail sont en forte progression, ainsi que les réactions pathogènes associées à cet environnement délétère. Les troubles squelettiques des membres supérieurs ne sont donc pas épargnés avec le syndrome de la loge de Gyon ( compression du nerf cubital). Face au travail sur écran et du fait du positionnement des bras sur le bureau, le nerf cubital est fréquemment irrité au niveau du coude voire du poignet après un appui prolongé, ou appuyé de manière féroce agrémenté par le stress.

Là encore, il est nécessaire de se renseigner au plus tôt sur les traitements possibles d’un engourdissement des doigts dû à une compression du nerf cubital en répondant à un questionnaire simple, rapide et précis sur les symptômes rencontrés au niveau des mains. Face au fléau de ce syndrome, les praticiens se regroupent en collèges et société afin d’organiser des congrès et faire valoir la problématique afin de tenir des ateliers de prévention, d’échanges et d’informations. En France, le 53èeme congrès annuel se tiendra du 18 au 20 décembre 2017

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Reconnaître les symptômes amenant à un examen clinique

L’apparition de la compression est souvent lente et insidieuse, débutant par des fourmillements dans l’annulaire et l’auriculaire et ce, souvent durant la période nocturne. Le patient pense alors dormir dans une mauvaise position et des mauvais appuis d’expliquant cette drôle de sensation. Puis les fourmillements persistent également le jour et aboutissent à une perte de sensibilité des 2 derniers doigts (hypoesthésie). Après plusieurs mois d’évolution les troubles moteurs précédemment décrits surviennent. Enfin l’amyotrophie apparaît.
Le chirurgien procède a des examens cliniques approfondis et complémentaires de type électromyogramme etc avant d’envisager des traitements chirurgicaux.